Contrat CREM Biocoop "zéro déchet"

Biocoop a fait appel à une chercheuse du CREM pour l'aider à maîtriser sa consommation d’emballages et passer au « Zéro Déchet ».

Le contexte du projet

"Déconsommation", "consommation socialement responsable", "simplicité volontaire"... autant d'items qui envoient au principe de maîtrise de la consommation des individus-citoyens. S'inscrivant également dans ce courant, la consommation Zéro Déchet nous "invite" aussi à consommer moins et mieux. L'approche Zéro Déchet, popularisée par Béa Johnson dans son ouvrage publié en 2013, est aujourd’hui en plein essor en France. L'adoption d'une consommation Zéro Déchet n'est pas sans défi, elle ne laisse pas indifférent. La pratique est perçue comme contraignante par certains, même si les foyers qui l’ont adoptée s'accordent à la voir comme « facile et ludique, à moindre coût et accessible » (ADEME, 2017).

C'est dans ce contexte que Biocoop ambitionne de créer et déployer des dispositifs facilitant l’adoption de la démarche Zéro Déchet et sa large diffusion. De nombreuses questions sont dès lors soulevées. Qu’implique réellement, pour les consommateurs, le changement de pratiques de consommation associé au mode de consommation Zéro Déchet ? Comment ce changement de pratiques se met-il en place dans le temps ? Permet-il de simplifier le quotidien des consommateurs ou, au contraire, le complexifie-t-il ? Dans quelle mesure peut-il être perçu par les individus comme une contrainte (financière, temporelle, physique/logistique, cognitive) ? Nécessite-t-il des ressources, des compétences et un apprentissage spécifiques ? Les consommateurs cherchant à maîtriser leur consommation ont-ils l’impression de fournir « un travail » nécessitant une multitude d’activités domestiques et d’efforts logistiques et cognitifs ou, a contrario, s’en affranchissent-ils ?

Le projet scientifique

Le projet de recherche vise, par une approche ethnographique, à analyser les pratiques, le changement de pratiques et les différentes contraintes qui pèsent sur les consommateurs qu'elles soient 1) matérielles, 2) sociales ou, le cas échéant, 3) identitaires.

Plusieurs phases d’études sont envisagées. Durant la première phase (préliminaire), des entretiens avec des responsables de magasins seront réalisés pour appréhender et comprendre comment les points de vente peuvent accompagner les consommateurs dans la mise en place de la démarche. Dans la seconde phase (cœur de l’étude), on cherchera à comprendre les freins et motivations des individus à s’engager dans la démarche et analyser les activités nécessaires à sa mise en œuvre.

L'équipe

Elisa MONNOT, CY Cergy Paris Université, Laboratoire ThEMA (UMR CNRS 8184).
Fanny RENIOU, Univ. Rennes, CREM (UMR CNRS 6211), IGR-IAE Rennes.

Le partenaire