A propos de l'expérimentation
Des expérimentations in situ du vote par note et du vote par approbation ont été menées en France lors du premier tour des élections présidentielles en 2002, 2007 et 2012. Les élections présidentielles de 2017 font également l’objet d’études expérimentales pour mieux comprendre les propriétés comparées des modes de scrutin. L’expérimentation « Voter autrement 2017 » est organisée par un groupe de chercheurs en sciences économiques et informatique, universitaires et CNRS, issus des Universités de Bilbao, Caen, Grenoble, Paris, Saint-Etienne et Strasbourg.
Concrètement, le 23 avril 2017, jour du premier tour des élections présidentielles, d’autres modes de scrutin ont été proposés aux électeurs pour les tester dans plusieurs bureaux de vote, avec l’aval des Préfectures, l’accord des élus, la coopération des municipalités et l’aide de nombreux bénévoles. L’expérimentation a été menée à Strasbourg (Bas-Rhin), Hérouville Saint-Clair (Calvados), Grenoble (Isère), ainsi que, sur une initiative citoyenne, à Crolles et Allevard-les-Bains (Isère). La participation des électeurs, anonyme et sur la base du volontariat, a été sollicitée à la sortie des bureaux de vote des communes expérimentées. Des bulletins de vote expérimentaux, des isoloirs et une urne de vote étaient à la disposition des électeurs pour leur permettre de voter dans les mêmes conditions que lors du vote officiel ; certains se sont vus proposer une procédure de vote sur tablettes (plus de détails dans le dossier de presse). Le résultat des votes expérimentaux n’a bien évidemment aucune influence sur le résultat du vote officiel. Par ailleurs, une expérimentation sur internet a également été proposée à tous les électeurs français qui désiraient se prêter au jeu. 37739 personnes ont participé à cette simulation.
Une vue synthétique des résultats de l'expérimentation en ligne. Elle est accessible en utilisant le lien ici.
Le compte-rendu au format pdf est en ligne ici
Le dossier de presse est en ligne ici
D'autres éléments sont également disponibles sur le site du GATE-LSE
Cette expérience vise à mieux comprendre le fonctionnement des institutions démocratiques, à étudier les propriétés des procédures de décision collective ainsi que le comportement des électeurs face aux modes de scrutin. Il ressort de cette expérimentation que le mode de scrutin, quel qu’il soit, ne constitue jamais une méthode neutre pour désigner le vainqueur qui s’imposerait au peuple français par l’évidence incontestable d’un calcul mathématique. Au contraire, le choix d’un mode de scrutin façonne la démocratie dans laquelle nous vivons. Nos recherches visent à comprendre comment.
Équipe
- Jean-François Laslier, Directeur de Recherche en économie, CNRS, Paris School of Economics et ENS, Jean-Francois [dot] Laslier
ens [dot] fr
- Antoinette Baujard, Maître de conférences en économie HDR, Université Jean Monnet, antoinette [dot] baujard
univ-st-etienne [dot] fr
- Renaud Blanch, Maître de conférences en informatique, Université de Grenoble, Renaud [dot] Blanch
imag [dot] fr
- Sylvain Bouveret, Maître de conférences en informatique, Université de Grenoble, sylvain [dot] bouveret
imag [dot] fr
- Herrade Igersheim, Chargée de recherche en économie HDR, CNRS et Université de Strasbourg, igersheim
unistra [dot] fr
- Annick Laruelle, Research Professor en économie, Ikerbasque, Université du Pays-Basque, annick [dot] laruelle
ehu [dot] eus
- Isabelle Lebon, Professeure des universités en économie, Université de Caen Basse-Bormandie, isabelle [dot] lebon
unicaen [dot] fr